Tentative de féminicide à Blois: Chloé aura des séquelles physiques à vie

Chloé, 24 ans et victime d'une tentative de féminicide à Blois (Loir-et-Cher) le 13 décembre est sortie du coma. Elle a fait l'objet d'une expertise médicale, menée le 13 février, soit deux mois après les faits.
"Elle conclut que les lésions initiales constatées, en l’espèce 'un traumatisme cranio-facial complexe, associant un fracas du massif facial, de la base et de la voûte du crâne et des lésions hémorragiques cérébrales' compatibles avec la survenue d’impacts violents, sont “en lien direct et certain avec les faits du 13 décembre 2022", explique la procureure de la République dans un communiqué.
Aujourd'hui consciente, Chloé "paraît comprendre les questions". En revanche, "la jeune femme n'y répond pas de façon adaptée. Elle présente ainsi 'un syndrome frontal' et il existe une amnésie des faits".
Une infirmité permanente à l'oeil droit
Chloé aura des séquelles à vie. "Il est constaté une cécité de l'œil droit 'secondaire à une lésion du nerf optique, état séquellaire sans récupération possible, qui constitue une infirmité permanente'", précise le parquet.
Elle pourra aussi avoir d'autres séquelles définitives, notamment "des troubles cognitifs, et à minima, des troubles locomoteurs". Avec de la rééducation, ces troubles sont susceptibles de s'améliorer.
"Hospitalisée dans des services de réanimation et/ou de soins continus durant deux mois, l’état de santé de la victime nécessite encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en centre de rééducation fonctionnelle adaptée", conclut la procureure de la République.
Elle avait demandé l'aide au commissariat, en vain
Son ex-compagnon, âgé de 27 ans, avait été interpellé et placé en garde à vue 15 décembre. Il a avoué lui avoir donné plusieurs coups de pieds dans la tête, en revanche, il a contesté avoir eu l'intention de la tuer. Il a été mis en examen du chef de "tentative de meurtre par une personne ayant été le concubin de la victime" et placé en détention provisoire le 16 décembre.
Chloé avait décidé de mettre fin à leur relation au début du mois de décembre, ayant fait part de faits de violence, de menace et de harcèlement. Elle avait d'ailleurs préparé un dossier afin de déposer plainte.
Le 13 décembre, jour de l'agression, elle avait tenté d'obtenir de l'aide de la part du commissariat de police de Blois. Les agents l'avaient invité à se représenter le lendemain.