"Au Rassemblement national, on ne déteste pas la police": Matthieu Valet justifie son ralliement au RN

"J'ai été fier d'être policier, le combat, je le porte avant tout et pour tous les policiers et gendarmes. Le RN est le premier parti qui les défend ", a déclaré ce jeudi Matthieu Valet, invité des Grandes Gueules sur RMC. L'ex-porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police a annoncé mardi son ralliement à la liste menée par Jordan Bardella en vue des élections européennes de juin où il doit figurer en septième position.
L'ancien chef adjoint de la brigade anti-criminalité (BAC) du Val-de-Marne a justifié son engagement en politique aux côtés du parti d'extrême-droite: "Au RN, on ne déteste pas la police, on est là pour améliorer les conditions de travail", a assuré Matthieu Valet. Il a notamment rappelé la position du parti qui défend "la présomption de légitime défense" pour les forces de l'ordre ainsi que l'instauration de peines minimales pour les agressions envers ces dernières et les élus.
"Europe des peuples" contre l'"Europe des technocrates"
Sur sa volonté de devenir député européen, Matthieu Valet a fustigé la responsabilité de l'Europe, selon lui, concernant l'immigration illégale. Le néo-candidat a ainsi égrené les propositions du parti d'extrême-droite en la matière, notamment que les demandes d'asiles soient désormais réalisées dans les "consulats et ambassades limitrophes de ces pays en guerre". "On doit choisir qui reste et qui sort", a-t-il martelé, prônant l'intégration, faisant référence à son propre parcours, "issu de l'immigration espagnole".
Matthieu Valet a également défendu la souveraineté nationale qui s'exerce dans une "Europe des peuples" face à une "Europe des technocrates". "On défend le protectionnisme français dans l'Europe face à la concurrence déloyale des Etats-Unis, du Mexique et du Canada qui ne paient pas la taxe carbone. On demande une véritable taxe aux frontières, afin qu'on favorise notre production".
Vote sanction contre Macron: "Si les Français le veulent, on sera là"
Le candidat a également assumé de faire des élections européennes un possible vote sanction contre la politique d'Emmanuel Macron. "Si les Français le veulent, ainsi que contre la politique d'Ursula Von Der Leyen, on sera là," a-t-il estimé.
Interrogé à l'occasion sur la politique intérieure et notamment l'efficacité des opérations "Place nette XXL", l'ancien policier s'est montré circonspect. "Effectivement, si on met tous les moyens qu'il y a à la Castellane dans toutes les cités, il n'y aura plus de trafic de drogue", a-t-il jugé, rappelant néanmoins, selon lui, que la population attendait "la police du quotidien" et donc "plus de moyens".
Les derniers sondages donnent le RN aux alentours de 30% des intentions de vote, distançant de loin la liste Renaissance portée par Valérie Hayer, qui pourrait peiner à atteindre la barre des 20%.