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"Le reste à vivre est plus faible": Valérie Pécresse plaide pour un Smic plus élevé en Île-de-France

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Valérie Pécresse veut un Smic adapté en Île-de-France, avec une hausse de 8,8% par rapport aux autres régions. Invitée des "Grandes Gueules" ce mercredi sur RMC, la présidente LR de la région justifie ce souhait par des prix bien plus élevés qu'ailleurs.

Pour lutter contre la vie (très) chère en Île-de-France, Valérie Pécresse veut un Smic adapté. La présidente LR de la région a plaidé ce mardi auprès de 20 Minutes pour la création d'un Smic régional augmenté de 9% pour les Franciliens et fixé au niveau des prix à la consommation dans la région.

"Il y a une inégalité très forte parce que le reste à vivre en Île-de-France est beaucoup plus faible pour les bas salaires que dans les autres régions", détaille-t-elle dans "Les Grandes Gueules" ce mercredi sur RMC et RMC Story, évoquant des prix 8,8% plus élevés dans la région qu'ailleurs. "Si vous êtes au Smic, que vous voulez louer un studio à Créteil, en banlieue, cela vous coûte 51 % de votre revenu, alors que ça vous coûterait 25% à Limoges", explique Valérie Pécresse.

"Ce n'est pas contre les autres régions mais je veux que les travailleurs essentiels puissent vivre dans la région où ils travaillent, alors que certains font deux heures de trajet par jour", défend la présidente de la région.
GG, set et match : Faut-il un Smic différent selon les régions ? - 20/09
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Valérie Pécresse veut réserver les HLM aux travailleurs essentiels

Alors pourquoi ne pas privilégier le logement plutôt que le Smic, s'interrogent les "Grandes Gueules"? Parce que cela ne relève pas de la compétence de la région, déplore Valérie Pécresse, qui rejette la faute sur les municipalités qui refusent de construire de nouveaux logements, dans un secteur déjà en crise.

"Construire un logement, cela prend des années et je veux que l'on vive bien dans ma région, tout de suite. Je veux aussi que les travailleurs essentiels aient le droit au logement prioritaire et je voudrais que le logement social leur soit d'abord réservé", ajoute Valérie Pécresse.

En plus de l'inflation sur les produits alimentaires, les Franciliens sont confrontés à un difficile accès au logement, les prix étant bien plus élevés qu'ailleurs, notamment à Paris. Et si la hausse des taux d'intérêts pourrait permettre une légère baisse, ils resteront bien au-dessus de la moyenne nationale.

G.D.