Premier mandat de Macron: "Tout n'a pas été fait, tout n'a pas été bien fait", concède Sacha Houlié
Nouveau quinquennat, nouvelles méthodes? Emmanuel Macron a été réélu président de la République ce dimanche. Le candidat de La République en marche a réuni près de 58.5% des suffrages exprimés face à Marine Le Pen au second tour. Une victoire, mais pas un plébiscite, alors que le Rassemblement national réalise le plus grand score de son histoire et gagne près de 3 millions de voix par rapport au second tour de 2017.
De nombreux électeurs ont voté par défaut en faveur d'Emmanuel Macron, ce qu'a lui-même reconnu le président dans son discours de victoire. "Je veux les remercier et leur dire que j'ai conscience que ce vote m'oblige pour les années à venir", a déclaré le Président.
"La montagne qui reste à gravir est importante. Tout n'a pas été fait. Tout n'a pas été bien fait"
Souvent critiqué pour ses "méthodes brutales" durant son premier quinquennat, le président de la République va-t-il changer sa manière de gouverner pour tenter d'apaiser la colère des Français qui s'est manifestée à travers plusieurs crises, notamment celle des gilets jaunes?
Sacha Houlié, député LREM de la Vienne, l'invité de RMC ce lundi dans Estelle Midi, a confirmé que l'heure n'était pas à la fête malgré la victoire. Après une soirée de célébration qu'il a jugée "sobre", le marcheur estime qu'il reste beaucoup de chemin à parcourir pour conquérir le cœur des Français après ce premier quinquennat.
"La montagne qui reste à gravir est importante. Tout n'a pas été fait. Tout n'a pas été bien fait. Il y a énormément d'enjeux. Il y a l'enjeu du pouvoir d'achat, le défi climatique, viser le plein-emploi, la réforme de l'école... La question du changement de méthode est moins une promesse qu'un impératif."
"L'ardoise n'est pas effacée"
Emmanuel Macron lui-même avait en effet expliqué dimanche soir que cette "ère nouvelle" ne sera pas la continuité du quinquennat précédent, mais une "invention collective" avec une "méthode refondée". Sacha Houlié estime que ça passe par le fond, mais aussi par une meilleure communication durant le quinquennat à venir:
"Ce rendez-vous démocratique n'est pas vain. Les compteurs ne sont pas remis à zéro. Effectivement, (on ne se dit pas) que l'ardoise est effacée sur les remboursements, l'accompagnement des ménages, la transition écologique. On est bien conscients qu'il y a encore énormément de boulot", reconnaît-il.
Dans la manière de cette nouvelle méthode, ça reste encore flou en revanche. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a expliqué sur RMC-BFMTV ce lundi que le but sera "d'associer plus directement les Français dans les décisions qui seront prises", sans pour autant en préciser les conditions. À voir si cela suffira à convaincre les électeurs dubitatifs.