Prix des carburants: Xavier Bertrand réclame à l'Etat de rendre aux Français le surplus de taxes

Xavier Bertrand monte au créneau sur la question du carburant. Le président de la région Hauts-de-France avait demandé début septembre une ristourne de 15 à 20 centimes pour tous les automobilistes. Une demande qui a été balayée par le gouvernement, Bruno Le Maire estimant le 6 septembre qu'une telle mesure coûterait 12 milliards d'euros au contribuable.
Xavier Bertrand avait ensuite qualifié cette estimation de "bobard". "C'est à se demander si ceux qui nous gouvernent savent compter", avait-il taclé, rappelant que la ristourne de 30 centimes mise en place l'année dernière avait coûté 8 milliards d'euros.
"S'ils n'ont pas envie de le faire, qu'ils l'assument, mais qu'ils ne nous racontent pas des bobards", avait-il lancé.
Depuis, la Première ministre Elisabeth Borne a levé un vieux tabou en annonçant samedi dernier que les carburants pourraient être vendus à perte. Une mesure qui fera l'objet d'un projet de loi et qui devrait entrer en vigueur début décembre pour une durée de six mois. Mais les industriels revendeurs de carburant, comme Intermarché, Système U, Carrefour et Leclerc, ne semblent pas convaincus par la mesure.
"Il faut qu'on s'éloigne de la barre des 2 euros"
"La vente à perte est mort-née", rajoute Xavier Bertrand ce mercredi 20 septembre sur RMC, dans "Apolline Matin". "On se demande comment ce bricolage a pu voir le jour. Ça ne verra pas le jour", estime-t-il.
Le président de la région Hauts-de-France a une solution: "Il faut que l'Etat rende le surplus de taxes récoltées avec l'augmentation du carburant", réclame-t-il, estimant que l'augmentation des prix du pétrole sont d'une certaine façon "une bonne affaire pour l'Etat".
"Je demande à ce que l'on rende une partie de ce surplus aux Français et que l'on baisse le prix à la pompe, comme on l'a fait l'an dernier", lance-t-il.
L'ancien candidat à la primaire LR rappelle que le prix du carburant est au même niveau que l'an dernier pour justifier cette demande: "Je ne suis pas irresponsable, je ne demande pas 30 centimes (...). Il faut qu'on s'éloigne de la barre des 2 euros, et qu'on soulage le portefeuille des Français", dit-il.