Sandrine Rousseau "n'en a rien à péter" de la rentabilité des agriculteurs: "Elle est dans l'outrance"

Rebelotte. Après les jet-ski et les barbecues, Sandrine Rousseau est au cœur d'une nouvelle polémique estivale. La députée écologiste assure cette fois qu'elle "n'en n'a rien à péter" de la rentabilité des agriculteurs.
Interrogée sur la loi Duplomb lors d'un entretien au Média le 11 juillet dernier, Sandrine Rousseau évoquait la contestée réintroduction sous conditions d'un pesticide.
L'élue a d'abord dénoncé le recul que représentait ce texte de loi: "On est en train de reculer et ce gouvernement aura une responsabilité inouïe." Interrogée ensuite sur l'argument de la "nécessité" de rentabilité pour les agriculteurs, Sandrine Rousseau a déclaré:
"Je n'en ai rien à péter de leur rentabilité et puis je pense que ce n'est pas le sujet."
Sandrine Rousseau a également estimé que "la rentabilité de l'agriculture par des produits chimiques, au détriment des sols, de la biodiversité, de notre santé, ce n'est pas de la rentabilité, c'est de l'argent sale".
L'agriculteur Didier Giraud offusqué
Ces déclarations ont choqué Didier Giraud, l'agriculteur des GG: "Cette dame se permet de juger comment est fait mon revenu, moi qui me lève à 6 heures du matin 365 jours par an. Ce qui fait mal, c'est d'entendre que le revenu des agriculteurs c'est de l'argent sale", réagit-il ce jeudi au micro des Grandes Gueules.
"À force de traiter d'empoisonneurs les agriculteurs, il n'y en aura plus dans ce pays", souligne-t-il.
L'éleveur de bovin n'a pas été surpris par les déclarations de l'élue écologiste. "Madame Rousseau est coutumière du fait. Elle est toujours dans l'outrance, dans la pierre toujours jetée plus loin", analyse Didier Giraud sur RMC, ajoutant que "personne n'en a rien à faire de l'avis de Madame Rousseau".
Des propos que n'a pas rejoint Flora Ghebali, activiste écologique. Cette dernière a défendu la vision portée par Sandrine Rousseau. "De l'argent fait sur le cancer des enfants et le cancer des adultes, c'est de l'argent sale. Personne n'a dit que les agriculteurs ne devaient pas gagner leur vie", explique-t-elle.
"Elle n'a jamais dit qu'il ne fallait pas que les agriculteurs puissent s'en sortir. Elle a dit que ce n'était pas la bonne méthode", conclut la chroniqueuse des GG en tentant de clarifier les propos de la députée écologiste.