
Conclave des retraites : "40% de chances qu'on arrive à un accord"
Ce lundi à 15h se tient la dernière séance de négociations entre syndicats et patronat dans le cadre du conclave sur la réforme des retraites de 2023. Lancé par François Bayrou lors de sa déclaration de politique générale, ce conclave vise à "améliorer" la réforme Borne, adoptée dans la controverse. Le Premier ministre a maintenu une ligne rouge : l'âge de départ à la retraite restera fixé à 64 ans, sans possibilité de changement. Ce rendez-vous final clôt un cycle de discussions débuté en février, voulu par François Bayrou pour répondre aux demandes des syndicats, toujours opposés à la réforme, mais aussi pour satisfaire les députés socialistes, dont le soutien au gouvernement avait été conditionné. Ce lundi matin, la présence du Medef n'était pas encore confirmée, même si son absence risquerait de le désigner responsable d’un éventuel échec. Les débats restent tendus, notamment sur la question de la pénibilité. Selon La Tribune Dimanche, le Medef serait prêt à reconnaître la pénibilité comme critère pour un départ anticipé, sans aller plus loin. Cette concession pourrait ne pas suffire à convaincre les syndicats, laissant planer un doute sur la possibilité d’un accord. Pour Cyril Chabanier, président de la CFTC, "il y a 40% de chances qu'on arrive à un accord". Il précise : « C’est possible, il faut que le patronat vienne à cette réunion avec une proposition commune Medef/CPME. Il y a encore des lignes rouges pour nous, des améliorations à faire. Pas d’un grand optimisme, mais c’est encore possible. » Concernant l’âge de départ, il souligne : « Les 64 ans ne seront pas modifiés dans le cadre du conclave. Ce sujet sera un combat politique ailleurs, au Parlement. Nous, on veut améliorer la loi Borne, réintégrer les critères ergonomiques, charges lourdes... qu’ils soient pris en compte de manière plus importante. » Il ajoute que la CPME « a l’air à l’écoute », ce qui serait « une grosse avancée ».