EN DIRECT - Dernier jour de mobilisation avant l'examen des motions de censure

Dimanche sous hautes tensions
Entre les blocages de raffineries, manifestations spontanées et l'approche d'un vote important lundi prochain, l'exécutif aborde une période charnière
"Barrages filtrants" et reconduite de la grève aux incinérateurs de déchets parisiens
Les grévistes des trois sites d'incinération de déchets produits par Paris ont mis en place des "barrages filtrants" pour laisser passer des camions de collecte des ordures, a indiqué samedi une déléguée syndicale à l'AFP.
Le filtrage a été mis en place pour "des raisons sanitaires". La grève a été reconduite jusqu'à mardi inclus.
Le gouvernement "prendra ses responsabilités" en cas de blocage des raffineries
Interrogé ce matin au micro de France Info, le ministre de l'Industrie Roland Lescure a laissé entendre que les raffineurs pourraient être réquisitionnés en cas de blocage
Roland Lescure a ajouté qu'il ne laisserait pas "quelques dizaines de personnes" bloquer tout le pays.
Olivier Marleix: "Les députés les Républicains n’ont jamais été à vendre, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain."
Olivier Marleix a refusé via son compte Twitter la proposition de Jordan Bardella. Le n°2 du RN a suggéré de ne pas présenter de candidats dans les circoncriptions LR en cas de dissolution de l'Assemblée Nationale
Les voix des Républicains s'annonce cruciale pour l'éventuel passage d'une motion de censure lundi prochain à l'Assemblée nationale
Une mairie de Lyon saccagée dans la nuit
Dans la nuit de vendredi à samedi, la mairie du 4ème arrondissement de Lyon a été prise pour cible par des manifestants qui ont réussi à s'introduire et démarrer un feu
D'autres rassemblements spontanés sont prévus tout au long du week-end
Les syndicats de la SNCF appellent à poursuivre la grève reconductible
Les quatre principaux syndicats SNCF (CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots) ont appelé ce vendredi à la poursuite de la grève renconductible enatamée le 7 mars.
Ils ont également incité à "multiplier les actions et initiatives unitaires dès ce week-end dans tous les territoires".
Les motions de censure examinées lundi à 16h
Les deux motions de censure déposées par le rassemblement National et le groupe de parlementaires LIOT devraient être examinées lundi 20 mars à 16h.
Pour faire tomber le gouvernement, une motion de censure devra recueillir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit 287 voix. Ce qui nécessiterait notamment qu'autour d'une trentaine de députés LR (sur 61) apportent les leurs lors du vote, une hypothèse qui paraît improbable.
"Il faut qu'il retire la réforme": l'avertissement de Laurent Berger à Emmanuel Macron
Les syndicats ne baissent pas les bras et réclament toujours le retrait de la toujours très contestée réforme des retraites. C'est le cas de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui confie à RMC ce vendredi que la motivation des syndicats reste un retrait pur et simple.
"Il faut que le président retire la réforme ou qu'il ne la promulgue pas", lance-t-il, estimant qu'un remaniement ne suffira plus à calmer la tension qui s'est installée dans le pays. "Éteindre le feu, ce n'est pas lié au changement de Premier ministre ou changer de gouvernement, c'est retirer la réforme qu'il faut", réclame-t-il.
"Nous, on condamne les violences. On va pouvoir tenir dans cette position. Mais voyez la colère! Elle est très forte, même parmi les nôtres, explique Laurent Berger. Le 49-3 change la donne. On passe d’une crise sociale à une crise sociale et démocratique."
(avec Jérémy Trottin)
>> "Il faut qu'il retire la réforme": l'avertissement de Laurent Berger à Emmanuel Macron

Au tour du RN de déposer sa motion de censure
Après la motion de censure transpartisane déposée par le groupe Liot avec des cosignataires de 5 groupes différents, le groupe Rassemblement national a lui aussi déposé sa propre motion de censure.
Grève des éboueurs: une maire d'arrondissement de Paris demande l'intervention de l'armée
9400 tonnes de déchets étaient encore présentes jeudi sur les trottoirs parisiens selon la mairie. Anne Hidalgo se refuse à réquisitionner les éboueurs comme le préconise Gérald Darmanin et le gouvernement.
Les maires de la capitale continuent de s’inquiéter alors que des garages de camions-poubelles sont toujours bloqués. Delphine Bürkli, maire Horizons du IXe arrondissement, a demandé à l’armée de "déblayer les rues".
>>Réforme des retraites: la grève des éboueurs continue de perturber Paris
Liot dépose sa motion de censure "transpartisane" contre le gouvernement
C'était attendu, c'est fait. Le groupe Liot dépose sa motion de censure "transpartisane" contre le gouvernement, co-signée par des élus de la Nupes, après le recours d'Elisabeth Borne au 49-3 sur la réforme des retraites. "Le vote de cette motion permettra de sortir par le haut d'une crise politique profonde", a déclaré devant la presse le chef de file du groupe, Bertand Pancher, regrettant que "les collègues de LR ne soient pas signataires".
Entre 2.600 et 5.000 personnes dans les rues de Rennes
Environ 5.000 manifestants selon les syndicats, 2.600 selon la préfecture, ont défilé vendredi dans le calme à Rennes pour protester contre le projet de réforme des retraites et le recours au 49.3 par le gouvernement.
"Aujourd'hui dans la rue, demain on continue" ou "la retraite à 60 ans, on s'est battu pour la gagner, on se bat pour la garder", scandaient des manifestants.
Qui sont les députés "Liot"?
C'est le plus petit des dix groupes politiques à l'Assemblée nationale et le plus hétéroclite: les projecteurs sont braqués sur Liot, premier signataire attendu d'une motion de censure "transpartisane" qui doit être déposée vendredi contre le gouvernement en riposte au 49.3.
Vingt députés sont réunis sous la bannière à rallonge du groupe "Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires" (Liot). Des élus centristes, d'Outre-mer, des nationalistes corses et depuis septembre, quatre dissidents PS mécontents de l'alliance de leur parti avec les Insoumis.
> Tout ce qu'il faut savoir sur ce groupe dans notre article
Une 2e raffinerie à l'arrêt
Les salariés en grève de la raffinerie Petroneos de Lavéra (Bouches-du-Rhône) ont décidé de mettre complètement à l'arrêt la production, annonce la CGT sur place. L'arrêt sera effectif d'ici lundi.
Les salariés de la raffinerie de Petroneos rejoignent ainsi la raffinerie Total de Normandie, qui a pris la même décision. "C'est le signal que la grève des raffineurs est partie pour durer", précise un responsable de la CGT.
(Avec VJ)
"On débute une véritable grève générale"
Alors que le périphérique parisien a été bloqué ce vendredi matin par des militants CGT, un des manifestants que nous avons interrogé explique pourquoi il pense que la mobilisation ne va pas s'essouffler après le 49-3, bien au contraire.
"Face à une radicalisation du gouvernement, on ne peut que se radicaliser. On débute une véritable grève générale. Si on s'y met tous en une semaine c'est plié le gouvernement remballe sa réforme. Des actions sont prévues ce week-end et la semaine prochaine, et ça ne fait que commencer", prévient-il.
Malgré le 49.3, des députés de la majorité voudraient une alliance avec LR
Le gouvernement a dû utiliser le 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites. Ils n'ont en effet, pas réussi à être certains d'avoir assez de voix et éviter le rejet. Des voix qu'ils espéraient notamment avoir chez Les Républicains. Pourtant, certains dans la majorité plaident toujours pour une alliance avec LR.
Depuis jeudi, quelques voix au Parlement, visiblement pas très revanchardes, souhaiteraient passer un contrat de gouvernement avec les Républicains. Ou du moins avec ceux qui étaient prêts à voter la réforme. "Un programme limité dans le temps, avec une majorité derrière consolidée", explique un député Renaissance.
>> Plus d'infos: malgré le 49.3, des députés de la majorité voudraient une alliance avec LR
Il manquait trois voix au gouvernement pour avoir la majorité à l'Assemblée
Selon les informations de RMC, il manquait trois voix au gouvernement pour avoir la majorité avant le vote à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites. Le dernier décompte permettait d’arriver à 284 pour, alors qu’il fallait 287 voix pour remporter le vote (quatre sièges de députés, sur les 577, sont vacants actuellement après des élections invalidées).
Le projet de l’exécutif ne faisait pas le plein de voix au sein même de la majorité parlementaire. Trois députés du parti Horizons, dirigé par l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, n’allaient pas soutenir le texte (deux contre, une abstention). Il aurait donc fallu plus de voix chez LR, mais là aussi le soutien était loin d’être unanime, contrairement à la position officielle du groupe, avec seulement 29 députés qui allaient voter pour la réforme sur 62, selon le dernier décompte fourni par le parti au gouvernement.
>> Plus d'infos: il manquait trois voix au gouvernement pour avoir la majorité à l'Assemblée
L'unité d'élite "CRS 8" envoyée à Rennes
Après les violences urbaines et les sérieux incidents intervenus à Rennes hier soir - et lors des précédentes manifetations contre la réforme des retraites-, le ministre de l’Intérieur a décidé de déployer la "CRS 8" dans la préfecture de Bretagne.
La CRS 8 est une unité de policiers récemment créée pour être projetée sur des situations de violences urbaines, et avait été envoyée à Marseille récemment pour tenter de "pacifier" un quartier en proie à des violences liées à des réglements de compte sur fonds de trafics de drogue.
(Avec GB)
Rennes: 14 interpellations après des tensions hier
Beaucoup de contestations et quelques tensions ont éclaté à Rennes jeudi après l'annonce du recours au 49-3. Selon un dernier bilan, il y a eu 14 interpellations à Rennes: 13 garde à vue dont 4 pilleurs, 7 jets projectiles et dégradations, 1 port d'arme, 1 visage dissimulé. Le 14e est une vérification d'identité.
La préfecture dénombre ce matin 45 interventions des services de secours et d’incendie. Les services de nettoyage sont à pied d’œuvre depuis près de 4h du matin et la plupart des marques de cette nuit de violences ont disparu : les tags qui visaient la mairie de Rennes ont déjà été effacés.
(Avec MG)
Bardella estime que Macron "prend plaisir à organiser le chaos"
Après le recours au 49.3 sur la réforme des retraites, le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a soupçonné vendredi Emmanuel Macron de prendre "un plaisir malsain à organiser le chaos dans le pays", dénonçant "un coup de force".
"On a un peu le sentiment qu'il prend un plaisir malsain à organiser le chaos dans le pays", a-t-il lancé sur franceinfo, après les protestations violentes qui se sont produites jeudi contre le recours au 49.3 pour l'adoption de la réforme controversée des retraites.
Ivry: les gendarmes font usage de lacrymogènes pour débloquer un dépôt de camion poubelle
Des gendarmes mobiles ont fait usage de gaz lacrymogènes ce vendredi à Ivry (Val-de-Marne) pour tenter de débloquer un dépôt de camion poubelle.
La veille déjà, des échauffourées avaient eu lieu au dépôt de Vitry dans le même département, pour tenter de briser le piquet de grève. Des députés LFI présents sur place avaient à cette occasion gazés. Ce vendredi matin, le dépôt de Vitry n'était plus bloqué.
"Il y a un risque que le gouvernement tombe" juge l'ex-ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari
"Il y a un risque que le gouvernement tombe", a estimé l'ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari ce vendredi sur le plateau des "Grandes Gueules".
"Depuis décembre Elisabeth Borne n’arrive pas à convaincre les Français, les partenaires sociaux et n’arrive pas à solidifier sa majorité avec Les Républicains", a-t-il assuré sur RMC et RMC Story.
"Contrairement aux 49-3 précédent, il y a un vrai risque que le gouvernement tombe", a conclu l'ancien ministre des Transports.
Plus d'informations ici.
Motions de censure: "Nous verrons", lance Dussopt
Avec le 49-3, le gouvernement engage sa responsabilité, et devra quitter le pouvoir si une motion de censure est déposée puis votée par au moins 287 députés sur 573. Un scénario peu probable mais pas impossible.
"Pour qu'une motion de censure soit adoptée il faut une coalition suffisemment large ce qui implique que toute la gauche, tout le RN, tous les idnépendants, et la moitié des Républicains votent tous ensemble... Nous verrons s'ils considérent qu'ils peuvent former une majorité pour remplacer notre majorité", lance-t-il, semblant dubitatif.
Olivier Dussopt en profite aussi pour tacler Jean-Luc Mélenchon et ses consignes:
"On est dans une situation assez fantastique où M. Mélenchon qui n'est pas député décide de ce que vont faire LFI-PS-EELV...", tacle-t-il.
Actions de blocage: "Ni juste, ni efficace", selon Dusspot
Olivier Dussopt, minsitre du Travail, a regretté les blocages des syndicats, notamment l'action "spontannée" de blocage du périphérique parisien ce matin.
"Certaines actions ne sont pas justes finalement. Qui est gêné par un blocage du périph' entre 7h et 8h? Les gens qui vont travailler. (...) Je ne suis pas sûr que ce soit ni juste ni efficace", juste-t-il sur RMC-BFMTV.
Borné houspillée: "La violence est dans l'ADN de LFI", tacle Dussopt
Olivier Dussopt assure qu'il a vécu le discours d'Elisabeth Borne, chahuté par de nombreux députés, avec "beaucoup de tristesse pour l'Assemblée nationale".
"La violence des propos et comportements, c'est que j'ai vu pendant tout le débat", note-t-il sur RMC-BFMTV.
"Ca fait des semaines, des mois que nous avons des oppositions, en particulier La France insoumise qui ne cherche qu'à bloquer, abîmer... La violence et la contestation sont dans leur ADN (...)
Il a également salué la "solidité" d'Elisabeth Borne dont il assure qu'elle n'a pas pleuré à l'issue de son discours: "La Première ministre ne pleure pas (...) Quand la politique devient aussi violente, il faut être solide et tenir la barre"
Le 49-3: "Toujours un crève-coeur", selon Olivier Dussopt
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, estime que le gouvernement ne souhaitait pas utiliser l'article 49-3.
"C'est toujours un crève-coeur. On aurait préféré un vote, on a tout fait pour. On a fait le constat qu'il n'y avait pas suffisamment de garanties", lance-t-il face à Apolline de Malherbe sur RMC-BFMTV.
"Pas d'échec" selon Olivier Dussopt
Invité de RMC-BFMTV, le ministre du Travail Olivier Dussopt "ne croit pas" que l'adoption via le 49-3 soit un échec. "Ca aurait été un échec s'il n'y avait pas de texte", estime-t-il.
Il pointe du doigt Les Républicains: "Effectivement il n'y a pas eu de vote car une partie du groupe LR n'a pas suivi la position de son parti".
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Olivier Dussopt en direct sur RMC-BFMTV
"On peut encore gagner": pourquoi l'intersyndicale attend le 23 mars pour sa prochaine mobilisation
La date du 23 mars a été choisie par l'intersyndicale pour laisser le temps aux militants de mobiliser autour d'eux et de s'organiser, mais aussi pour laisser la place à une éventuelle motion de censure visant le gouvernement, une séquence politique avec laquelle les syndicats ne veulent pas interférer. Certains d'entre eux ont aussi émis le souhait de ne pas perturber les épreuves de spécialité du bac, qui ont lieu de lundi à mercredi.
>> Pourquoi l'intersyndicale attend le 23 mars pour sa prochaine mobilisation
La raffinerie TotalEnergies de Normandie à l'arrêt
La raffinerie TotalEnergies de Normandie, où les salariés sont en grève mais où les expéditions se poursuivent, "sera arrêtée" à partir de ce week-end, a indiqué à l'AFP Eric Sellini, coordonnateur CGT au sein du groupe pétrolier.
"Les salariés ont haussé le ton" et "les principales unités commenceront à s'arrêter à partir de demain" de manière à ce que "normalement, la raffinerie sera arrêtée ce week-end ou lundi au plus tard", a-t-il détaillé, au lendemain de l'annonce par le gouvernement de son recours à l'article 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
Darmanin fait état de 310 interpellations en marge des manifestations dans toute la France
Au total, 310 personnes ont été interpellées jeudi en France dont 258 à Paris lors de manifestations contre le recours du gouvernement au 49.3 pour l'adoption de la réforme contestée des retraites, a annoncé vendredi Gérald Darmanin.
"L'opposition est légitime, les manifestations sont légitimes, le bordel ou la bordélisation non", a poursuivi sur RTL le ministre de l'Intérieur en dénonçant notamment "des effigies brûlées" à Dijon et des "préfectures prises pour cible" en fin de journée jeudi. "Les places des églises et des villages, c'est pas des ZAD!", a-t-il dit.
Plus d'informations ici.
"Une opération coup de poing après le coup de force" sur le périphérique, à Paris
Une grosse centaine de militants ont bloqué le périphérique intérieur, au ni porte de Clignancourt. Une manifestation sauvage organisée par la CGT, avec aussi des non-syndiqués, des cheminots, des énergéticiens, des enseignants, des étudiants. Ils ont allumé des fumigènes et chanté leur opposition à la réforme des retraites, en étant soutenus par des coups de klaxon des automobilistes dans l’autre sens, même si le ton est monté avec une autre personne au volant de sa voiture.
"C’est une opération coup de poing après le coup de force avec le 49.3, explique Cédric, militant CGT, au micro de RMC. On estime qu’on est en état de légitime défense sociale. Le gouvernement passe en force, marche sur la démocratie et la représentation populaire, donc on prend la rue."
Les forces de l’ordre sont intervenues et les militants sont en train d’évacuer.
>> Plus d'informations et les images dans notre article ici
(avec VJ)
Les motions de censure ont-elles une chance d'aboutir?
Trois motions de censure devraient être déposées ce vendredi et examinées lundi. Et c'est la motion transpartisane, portée par Liot, qui a le plus de chances d'obtenir une majorité de voix, en agrégeant les votes venus de toute l'opposition. La mission s'annonce tout de même ardue. Pour être adoptée, une motion doit réunir 287 voix. Soit l'intégralité de la Nupes, du RN, de Liot et au moins 30 députés LR. Et à ce stade, il manque une vingtaine de voix de députés de droite.
>> Retraites: après le 49.3, les motions de censure ont-elles une chance d'aboutir?
Olivier Dussopt sur RMC-BFMTV à 8h30
Rendez-vous à 8h30 sur RMC-BFMTV pour le "Face à face" entre Olivier Dussopt, le ministre du Travail, et Apolline de Malherbe.
La CGT bloque le périphérique à Paris
Des militants de la CGT bloquent le périphérique ce vendredi matin, au nord de Paris.
Louis Margueritte, député Renaissance, sur RMC: "On aurait tous préféré qu'il y ait un vote"
Louis Margueritte, député Renaissance, dans "Charles Matin" sur RMC:
"Le débat a été nourri, avec beaucoup de concertations, de discussions. Bien évidemment, on aurait préféré un vote et c’est ce qu'on a cherché jusqu'au bout. On regrette de ne pas avoir été au vote. Mais aujourd’hui, il y a la motion de censure dans les mains des oppositions. À leur tour, les oppositions vont pouvoir engager leur responsabilité. C'est une réforme difficile qui demande des efforts à tout le monde, mais on a fait évoluer le texte. Il faut continuer à travailler sur l'explication de cette réforme. Cela ne s'arrête pas là, même si elle est impopulaire. Elisabeth Borne a porté très courageusement cette réforme, elle a engagé un outil constitutionnel. Elle a toute la confiance du président. On aurait tous préféré qu'il y ait un vote."
Des membres de la majorité "très mécontents" du 49.3
Le changement de cap en dernière minute avec le passage en force a été un électrochoc au sein même de la majorité. "On est tous sonnés", confie un député Renaissance. Il y a de la déception, de la frustration. "Je suis atterré par le choix du 49.3", regrette un autre. Les élus, Modem notamment, ne cachent pas leur agacement. "J’aurais voulu qu’on vote. Après, il se passera ce qu’il se passera, ça n’a plus beaucoup d’importance. Nous, on souhaitait le vote. On est très mécontents du 49.3”, indiquent Bruno Millienne et Erwan Balanant.
>> "On est très mécontents du 49.3": des élus de la majorité regrettent le passage en force
Raquel Garrido votera "bien sûr" la motion de Liot et invite les LR à "aller jusqu'au bout"
Députée LFI, Raquel Garrido confirme ce vendredi dans "Apolline Matin", sur RMC et RMC Story, que son groupe soutiendra la motion de censure que devrait déposer les centristes de Liot. Et elle attend que les députés LR qui ont poussé Elisabeth Borne à utiliser le 49.3 maintiennent leur position en ajoutant leurs voix à cette motion.
"Bien sûr, je la voterai et j’aspire à ce qu’elle soit votée le plus largement possible. J’invite les députés LR à le faire. Il y a des députés LR qui viennent de mettre en difficulté le gouvernement. Je ne comprendrais pas que le jeudi, ils mettent gravement en difficulté le gouvernement, pour expliquer le lundi que le gouvernement doit continuer. Pourquoi fragiliser Elisabeth Borne le jeudi pour ensuite venir sauver le soldat Elisabeth Borne le lundi ? Il faut aller jusqu’au bout. Le gouvernement n’est plus à même de gouverner. L’échec de ce 49.3 est trop grave. Il provoque des choses dans le pays.
Plus d'informations ici.
Raquel Garrido confirme une motion de censure de LFI
Dans "Apolline Matin" ce vendredi sur RMC et RMC Story, la députée LFI (Nupes) Raquel Garrido confirme que son groupe déposera une motion de censure contre Elisabeth Borne après l’utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites. "Bien sûr. C’est le seul outil constitutionnel qui nous reste, souligne-t-elle. Cela dit, ça ne remplacera pas un vote sur le texte. La question posée n’est pas la même."
Des députés de la majorité déçu par le choix du 49.3
Le gouvernement choisit le 49.3, les oppositions préparent des motions de censure
Après plusieurs heures de suspense, Emmanuel Macron a autorisé Elisabeth Borne à utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites à l'Assemblée nationale, sans vote. La Première ministre a expliqué qu'il manquait quelques voix pour avoir la certitude de remporter la bataille dans l'hémicycle. Ce choix du 49.3 ouvre la voie au dépôt de motions de censure par les groupes d'opposition, avant 15h20 ce vendredi. Le RN a déjà fait savoir qu'il déposerait la sienne et voterait toutes les autres. Liot doit aussi déposer une motion de censure transpartisane, qui pourrait davantage menacer la majorité.
>> Réforme des retraites: après l'utilisation du 49-3, quelles suites à l'Assemblée?