DIRECT. Mort de Jean-Marie Le Pen: "célébrations" controversées en France, des "tocards" selon Aliot

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a dénoncé mercredi l'"indignité sans commune mesure" de Paris Match, qui avait publié sur son site une photo de Marine Le Pen en pleurs, prise la veille lorsqu'elle apprenait la mort de son père, cliché depuis retiré.

"La diffusion par Paris Match d'un cliché de Marine Le Pen, à l'instant où elle prend connaissance du décès de son père, est d'une indignité sans commune mesure", s'est ému M. Bardella dans un message publié sur X. "Contactée par nos équipes, la rédaction s'en réjouit et assume. Si le déshonneur avait un nom ce soir, il s'appellerait Paris Match", a poursuivi le leader d'extrême droite.

Trois personnes ont été interpellées mardi soir à Paris en marge d'un rassemblement pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen.

Environ 650 personnes s'étaient réunis place de la République à Paris après l'annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen, selon la préfecture de police.

Les manifestants ont scandé des slogans antifascistes et tiré quelques feux d'artifice.

Marine Le Pen et Louis Aliot son ancien compagnon ont appris la mort de Jean-Marie Le Pen lors d'une escale à Nairobi au Kenya alors qu'ils revenaient de Mayotte: "Le temps qu'on ouvre nos téléphones, les journalistes de RFI avaient déjà l'information parce qu'ils avaient du Wifi", raconte-t-il ce mercredi sur le plateau des Grandes Gueules.

"Il y a eu de l'émotion et une grande surprise", ajoute Louis Aliot sur RMC et RMC Story.

Louis Aliot, maire RN de Perpignan et ancien compagnon de Marine Le Pen, a vivement réagi dans Les Grandes Gueules aux images des célébrations de la mort de Jean-Marie Le Pen aperçues dans plusieurs grandes villes.

"Ce sont des tocards", tacle-t-il.

"Je veux bien qu'on fasse la leçon à Jean-Marie Le Pen pour ses propos. Je comprends. Mais je regarde le bilan et la France actuelle et ça nous y sommes pour rien. Les Français s'en rendent compte et n'écoutent plus ce qu'on peut dire sur le RN et aujourd'hui votent", note-t-il.

"La prochaine les Français ne se tromperont pas, j'en suis persuadé", conclut-il.

Plus d'informations ici.

Après la mort de Jean-Marie Le Pen connu pour ses outrances et ses sorties racistes et antisémites qui lui valurent de nombreuses condamnations judiciaires, Louis Aliot estime que cela "reste de la provocation".

"C'était un personnage atypique, complexe, assez têtu", se souvient-il sur le plateau des Grandes Gueules. "C'était inutilement blessant et provocateur alors que les gens voulaient être rassurés".

"Quand vous êtes auprès de lui vous faites Sciences-Po à la vitesse grand V", se souvient le maire de Perpignan Louis Aliot, ancien directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen, dernier député de la IVe République.

"Il a connu tout le monde, il avait un carnet d'adresses dont vous ne connaissez pas les noms", ajoute-t-il ce mercredi sur RMC et RMC Story.

Après la mort de Jean-Marie Le Pen, Les Grandes Gueules réagissent. Pour Joëlle Dago-Serry, le cofondateur du FN était "plus raciste que visionnaire".

"Jean-Marie Le Pen est le GOAT du racisme", assure Joëlle Dago-Serry sur RMC et RMC Story. Pour la GG "la question de l'immigration peut être traitée sans être raciste".

Le Rassemblement national (RN), héritier du FN fondé par Jean-Marie Le Pen est dans l'embarras.

>>> Notre article ici - Après des années de dédiabolisation, le RN dans l'embarras pour rendre hommage à Jean-Marie Le Pen

Comment rendre hommage au père de Marine Le Pen dont elle s'est efforcé de gommer l'héritage dans sa stratégie de dédiabolisation du parti d'extrême-droite?

C'est notamment ce qu'appréhendent les jeunes élus du RN, cette nouvelle génération qui a rejoint Marine Le Pen après le travail de dédiabolisation du parti.

Sept personnes ont été interpellées mardi soir, après un rassemblement à l'initiative de l'ultra-gauche dans le centre de Lyon à la suite de la mort de Jean-Marie Le Pen, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture du Rhône.

Un "attroupement" s'est reformé après la dispersion de la manifestation vers 21H00, selon les autorités. Des poubelles ont été brûlées et des projectiles lancés sur les forces de l'ordre.

Les sept personnes ont été interpellées entre 22h et 22h30 pour participation à un groupement en vue de préparation de violences contre des personnes ou des biens et pour dégradations volontaires de biens par incendie.

Sur Public Sénat, le socialiste Jérôme Guedj a trouvé "nul de se réjouir de la mort d'un homme, quel qu'il soit", après les manifestations célébrant la mort de Jean-Marie Le Pen.

Mais il estime aussi "nul aussi d'édulcorer le parcours" de Jean-Marie Le Pen dans une allusion à la réaction de François Bayrou, accusé d'avoir minimisé les multiples scandales qui ont marqué la carrière du fondateur du RN en les qualifiant uniquement de "polémiques".

"J'ai trouvé ça hallucinant, lunaire. Jean-Marie Le Pen, c'est une vingtaine de condamnations pour contestation de crimes contre l'humanité, incitation à la haine raciale. C'est pas un enfant de choeur", a-t-il plaidé.

La patronne des députés insoumis Mathilde Panot a défendu mercredi "l'esprit Charlie" dans les manifestations célébrant le décès de Jean-Marie Le Pen.

"Ceux qui sont choqués par ce qui s'est passé hier, une jeunesse qui continue 'd'emmerder le Front national', sont dans un esprit Charlie le matin et puis le soir sont choqués que des gens puissent faire une blague ou un rassemblement symbolique sur la mort d'un dirigeant d'extrême droite" qui était un "ennemi de la République", a déclaré Mathilde Panot sur RTL.

Le cofondateur du FN Jean-Marie Le Pen a créé son parti en rassemblement des sous-groupuscules "ennemis jusqu'à se combattre physiquement et peut-être plus", explique ce mercredi sur RMC et BFMTV le politologue Alain Duhamel.

"Il y a eu des règlements de compte, des morts bizarres, on s'est posé énormément de questions", se rappelle-t-il.

Pour le politologue Alain Duhamel, Jean-Marie Le Pen le fondateur du FN, fut le seul homme politique de la Ve République a avoir "une influence décisive sans avoir jamais exercé aucun pouvoir".

"Au fond des choses, ce n'est pas le pouvoir qui l'intéressait et le motivait. C'était d'abord quelqu'un d'assez narcissique et orgueilleux qui voulait marquer son histoire", assure le politologue ce mercredi sur RMC et BFMTV.

"Il voulait d'abord s'imposer comme un personnage hors-normes et différent des autres. Et les idées qu'il portait, il les a fait progresser", ajoute Alain Duhamel.

À La Trinité-sur-Mer dans le Morbihan où Jean-Marie Le Pen doit être enterré samedi, les habitants sont divisés.

S'ils saluent un personnage "avenant" né dans la commune il y a 96 ans, certains déplorent ses outrances politiques qui lui valurent de nombreuses condamnations.

>> Notre article ici - Jean-Marie Le Pen le fondateur du FN sera enterré à la Trinité-sur-Mer samedi, les habitants divisés

Jean-Marie Le Pen sera enterré ce samedi 11 janvier à La Trinité-sur-Mer dans le Morbihan où il est né il y a 96 ans, a annoncé son ancien gendre Louis Alliot ce mercredi.

La cérémonie se tiendra "dans l'intimité familiale", a précisé sur TF1 l'ancien compagnon de Marine Le Pen. Jean-Marie Le Pen avait exprimé par le passé le souhait d'être inhumé dans le caveau familial à La Trinité-sur-Mer.

"Aujourd’hui, réjouissons-nous". Des rassemblements plus ou moins spontannés ont donc eu lieu à Paris, Marseille ou encore Lyon hier soir pour "célébrer" la mort de Jean-Marie Le Pen.

>> Notre reportage complet à retrouver ici

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau semble consterné par les rassemblements et célébrations de la mort de Jean-Marie Le Pen. Sur X (Twitter), il dénonce des “scènes de liesse honteuses”.

“Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité”, a-t-il écrit.

>> "Ce raciste est mort": des rassemblements en France pour célébrer le décès de Jean-Marie Le Pen

Plusieurs centaines d'opposants à Jean-Marie Le Pen se sont rassemblés mardi dans plusieurs villes de France pour célébrer, avec chants, fumigènes et feux d'artifice, le décès de cette figure historique de l'extrême droite.

"Ce sale raciste est mort", disait à Paris une pancarte brandie dans la foule de quelques centaines de personnes qui s'est formée en début de soirée place de la République, et où flottaient quelques drapeaux du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).

"La jeunesse emmerde le Front national", scandaient des participants dont certains étaient montés sur la statue centrale, alors que d'autres lançaient des slogans antifascistes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Là comme à Lyon, quelques feux d'artifice ont été tirés.

>> "Ce raciste est mort": des rassemblements en France pour célébrer le décès de Jean-Marie Le Pen

D’après Actu.fr Lyon, des centaines de personnes se sont rassemblées pour fêter le décès de Jean-Marie Le Pen. Des feux d’artifice sont également tirés.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a réagi à la mort de Jean-marie Le Pen. “Il est légitime de respecter le deuil de la famille. En revanche, il n'y a aucune bienveillance à accorder au passé d'un homme qui a torturé en Algérie et qui pensait que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire”, peut-on lire sur son compte X (Twitter).

La mort de la figure de l'extrême droite française Jean-Marie Le Pen "ne doit pas marquer le début de sa réhabilitation", a estimé mardi le président du Crif, Yonathan Arfi.

"Condamné à plusieurs reprises par la justice, Jean-Marie Le Pen est le premier à avoir donné une caution politique à l'antisémitisme, au racisme et au négationnisme après la guerre", a dénoncé sur le réseau social X le président du Conseil représentatif des institutions juives de France.

Yonathan Arfi a également averti que "le combat contre ses idées ne s'éteint pas avec la disparition de l'homme qui les a portées".

Un "visionnaire" et un "patriote" pour l'extrême droite, un "être abject, raciste et antisémite pour la gauche", "figure historique" pour l'exécutif qui marche sur des oeufs... réactions contrastées à la mort de Jean-Marie Le Pen.

Plusieurs responsables de gauche ont dénoncé mardi la réaction - trop laudative à leurs yeux - de François Bayrou à la mort de Jean-Marie Le Pen, qualifié de "figure de la vie politique" et instigateur de "polémiques" par le Premier ministre.

"Jean-Marie Le Pen est mort. Ce n'était pas juste une figure de la vie politique française comme réagit François Bayrou. Le respect pour les défunts ne doit pas conduire à la cécité sur son parcours. Jean-Marie Le Pen était un raciste et antisémite notoire, adorateur de Pétain et un tortionnaire en Algérie", a écrit sur les réseaux sociaux la cheffe de file des eurodéputés de La France insoumise, Manon Aubry.

"Le racisme, la haine des musulmans, l'antisémitisme ne sont pas des polémiques. Ce sont des délits punis par la loi", a ajouté le député LFI Paul Vannier.

Les relations entre Jean-Marie et Marine Le Pen s'étaient fortement dégradées au fil des ans, jusqu'à la cassure, après l'accession en 2011 de la fille à la tête du Front national (FN), parti cofondé et dirigé 39 ans par le père. Les liens familiaux avaient toutefois été renoués en juin 2018 à l'occasion du 90e anniversaire du patriarche.

>> Mort de Jean-Marie Le Pen: l'amour de la polémique jusqu’au rejet de sa propre famille politique

La député NFP de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain évoque la mort de Jean-Marie Le Pen comme celle d'une "figure majeure de l’extrême droite française". "Un colonialiste, un raciste, un négationniste, un sexiste, un homophobe. Comment peut-on célébrer la mémoire d’un homme pour qui 'les chambres à gaz sont un détail de l’histoire ?'", s'interroge-t-elle sur X.

"Je ne me réjouirai jamais de la mort d’un homme. Mais je me battrai pour éteindre ses idées. Et effacer la marque qu’il a laissé sur notre époque", ajoute Clémentine Autain.

Marie-Caroline Le Pen, la première fille de Jean-Marie Le Pen et Pierrette Lalanne, a réagit à la mort de son père. "De ce chagrin tu ne pourras me consoler, À Dieu Papa", a assuré sur X la conseillère régionale du RN en postant une photo d'elle et son père la tenant dans ses bras lorsqu'elle était enfant.

Ils attendaient Jospin, c'était Le Pen. Le 21 avril 2002 à 20h, le portrait de Jean-Marie Le Pen, mort ce mardi à l'âge de 96 ans, apparaît aux côtés de celui de Jacques Chirac à la télévision: le patron du Front national est parvenu à se hisser au deuxième tour de l'élection présidentielle face au président sortant, un coup de tonnerre pour la classe politique autant qu'un tournant pour l'extrême droite française.

>> Notre récit du 21 avril 2002, un moment d'histoire politique

Avant sa mort, la dernière apparition documentée de Jean-Marie Le Pen le montrait en septembre dernier en train de chanter avec un groupe de rock néo-nazi, à la veille de l'ouverture du procès des assistants parlementaires du RN fin septembre 2024.

>> Notre article ici - Jean-Marie Le Pen chante avec un groupe de rock néo-nazi: Marine Le Pen porte plainte

Après la diffusion de ces images, Marine Le Pen avait assuré à Mediapart qu'elle comptait déposer une plainte pour "abus de faiblesse".

Jean-Marie Le Pen est mort à l'âge de 96 ans. Homme fort de l'extrême droite pendant des années, il a multiplié tout au long de sa carrière politique les dérapages et polémiques.

>> Retrouvez ici notre article complet sur les ennuis judiciaires de Jean-Marie Le Pen

Pour Manuel Bompard le coordinateur national de La France insoumise, Jean-Marie Le Pen "n'était pas un grand serviteur de la France", comme l'a assuré Jordan Bardella le président du RN notamment.

"C’était un nostalgique de la collaboration, un responsable de la torture, un raciste et un antisémite. C’était un adversaire de la République. Les hommages dégoulinants de ses héritiers aujourd’hui nous rappellent que ses idées demeurent et que la lutte anti-fasciste reste d’une actualité brûlante", ajoute le député LFI.

Dans un communiqué, Eric Ciotti le président de l'Union des droites et allié du RN, regrette la mort d'un politique "profondément français", qui aimait "passionnément la France et l'avait servi".

"Il était un homme politique au parcours jalonné de zones d’ombres, mais aussi de courage, d’intuitions puissantes et de patriotisme sincère", ajoute-t-il.

Jean-Marie Le Pen est mort ce 7 janvier 2025, 10 ans jour pour jour après les attentats de Charlie Hebdo. Quelques jours après justement, il assurait ne pas être Charlie dénonçant le rassemblement pour les victimes dans la foulée des attentats: "Je suis désolé, je ne suis pas Charlie". "Je suis Charlie Martel", ajoutait-il en référence à Charles Martel.

Dans une interview à un tabloïd russe, il assurait même que "l'opération" des frères Kouachi portait "la signature des services secrets".

Plus d'informations ici.

Le député LFI Louis Boyard a rapidement réagi indiquant que Jean-Marie Le Pen ne mérite "aucun hommage" à ses yeux.

"Continuons le combat pour que son idéologie le suive dans sa tombe", écrit-il sur X.

Après la mort de Jean-Marie Le Pen, le Premier ministre François Bayrou évoque "une figure de la vie politique française" qu'il combattait.

"Au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond, JM Le Pen aura été une figure de la vie politique française. On savait, en le combattant, quel combattant il était", assure le chef du gouvernement sur X.

Tout au long de sa longue carrière politique, Jean-Marie Le Pen aura fait de la polémique l'un de ses moteurs.

Retour sur ses nombreux dérapages dont plusieurs lui ont valu des condamnations en justice.

>> Notre article ici - Jean-Marie Le Pen, une vie de polémiques et de dérapages

Le ministre de l'Intérieur assure que Jean-Marie Le Pen aura "marqué son époque" quelle que soit "l'opinion que l'on peut avoir de lui", dans un message de condoléances publié sur X.

Eric Zemmour le président de Reconquête salue le "courage" de Jean-Marie Le Pen.

"Par-delà les polémiques, par-delà les scandales, ce que nous retiendrons de lui dans les prochaines décennies, c'est qu'il fut parmi les premiers à alerter la France des menaces existentielles qui la guettaient. Il restera la vision d'un homme, et son courage, à une époque où les hommes courageux n'étaient pas si nombreux", assure-t-il sur X.

L'Humanité, journal fondé par Jean Jaurès, aborde la mort de Jean-Marie Le Pen en évoquant le décès d'un "antisémite, tortionnaire et patriarche de l'extrême-droite".

En 1987, Jean-Marie Le Pen avait déclenché un scandale en prétendant que les chambres à gaz étaient "un point de détail de la deuxième guerre mondiale". Il avait récidivé dix ans plus tard à Munich.

Il avait cofondé le FN avec l'ancien Waffen-SS Pierre Bousquet. Il avait fini par être exclu de son parti pour une nouvelle sortie sur les chambres à gaz en 2015.

Il avait été condamné à cinq reprises, notamment pour apologie de crime de guerre et contestation de crimes contre l'humanité ou provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale.

Dans un communiqué, le Rassemblement national (RN), héritier du FN, rend hommage à Jean-Marie Le Pen en évoquant "un parlementaire certes indocile et parfois turbulent mais toujours respectueux des institutions républicaines.

"Avec lui s’éteint l’un des derniers députés de la IVe République, un combattant d’Indochine et d’Algérie qui défendit, de toute son âme et au risque de sa vie, l’idée de la grandeur française".

"Pour le Rassemblement National, il restera celui qui, dans les tempêtes, tint entre ses mains la petite flamme vacillante de la Nation française et qui, par une volonté et une ténacité sans limite, fit du mouvement national une famille politique autonome, puissante et libre", poursuit le communiqué.

Ancien cadre du Front national passé par Reconquête, Nicolas Bay estime que "La France perd un très grand homme". "

Jean-Marie Le Pen aura été d’une clairvoyance, d’un courage et d’une combativité hors du commun. La France perd un très grand homme. Adieu Président", assure celui qui est aujourd'hui membre du parti d'extrême-droite de Marion Maréchal, la petite fille de Jean-Marie Le Pen.

Pour Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire, Jean-Marie Le Pen "était d'une autre génération".

"Il appartenait à une autre génération, il avait un autre parcours politique, une autre histoire", assure-t-il ce mardi sur RMC et RMC Story.

"C'est une personnalité majeure qui disparaît parce qu'on voit que la marque Le Pen continue à peser sur la vie politique française", ajoute-t-il.

Après la mort de Jean-Marie Le Pen, Fred Hermel évoque sur RMC et RMC Story un "personnage politique majeur" qui a "marqué l'histoire politique de la France".

"Il a fait beaucoup de mal à la France", ajoute-t-il évoquant le "traumatisme" du succès de Jean-Marie Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle de 2002.

"Un sujet majeur comme l'immigration a été totalement coopté par Jean-Marie le Pen et ses idées avec ses relents racistes. En France pendant de nombreuses années on n'a pas pu parler politiquemen tde l'immigration parce que c'était la marque Le Pen", ajoute Fred Hermel.

Juste après l'annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen, le président du RN Jordan Bardella lui rend hommage: "Il a toujours servi la France", assure-t-il sur X.

"Engagé sous l’uniforme de l’armée française en Indochine et en Algérie, tribun du peuple à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté. Je pense aujourd’hui avec tristesse à sa famille, à ses proches, et bien sûr à Marine dont le deuil doit être respecté".

La famille de Jean-Marie Le Pen a annoncé ce mardi midi la mort du fondateur du Front national dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Jean-Marie Le Pen, entouré des siens, a été rappelé à Dieu ce mardi à 12H00", y est-il écrit.